Communiqué de presse

Piéger la mouche d'étable par l'odeur...

Neuchâtel, le 25 octobre 2005. Commune dans le monde entier, la mouche d'étable est un insecte nuisible au bétail, en particulier aux grands herbivores que sont les vaches et les chevaux. Une thèse en biologie qui sera défendue vendredi à l'Université de Neuchâtel montre que cette mouche a une perception olfactive singulière... la porte ouverte à l'élaboration d'un mélange odorant capable de piéger cette mouche.

Mâles et femelles de la mouche d'étable, dont le nom scientifique est Stomoxys calcitrans L., se nourrissent de sang. Bien que cette espèce répandue s'attaque à un large éventail d'animaux, les grands herbivores, comme les bovins et les équidés, demeurent ses hôtes préférés. Lorsqu'elle est présente en grand nombre dans une exploitation elle occasionne, au sein du bétail, une réduction drastique de la production laitière ou carnée.

Dans le cadre de sa thèse, le biologiste Philippe Jeanbourquin a étudié la perception olfactive chez cette mouche. Il a recouru à diverses techniques en neurophysiologie et chimie analytique pour mettre à jour de nombreuses molécules odorantes perçues par la mouche d'étable et a démontré que certaines d'entre elles sont susceptibles d'être utilisées par cette mouche pour trouver un hôte ou un site de ponte. De plus, ses résultats montrent une similarité de perception olfactive entre la mouche d'étable et d'autres insectes hématophages, tels les moustiques ou les mouches tsé-tsé. Ils permettent d'envisager l'élaboration d'un mélange odorant capable de piéger cette mouche et, potentiellement, plusieurs autres espèces nuisi-bles.


Présentation publique de la thèse de Philippe Jeanbourquin: vendredi 28 octobre 2005 à 17h15 à l'auditoire Louis-Guillaume (Unimail), salle F200

Renseignements : 032 718 3098,
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