Communiqué de presse

Sponsoring de PX Group à l'IMT
Une nouvelle « chauve-souris » industrielle

Neuchâtel, le 4 mai 2006. La localisation précise d'objets dans le domaine industriel revêt une importance croissante. A l'occasion de ses 30 ans, le groupe chaux-de-fonnier PX Group,  spécialiste de l'habillement horloger précieux et non précieux a décidé de soutenir l'équivalent d'un poste de chercheur à l'Institut de microtechnique de l'Université de Neuchâtel en vue de la réalisation d'un appareil technologique complexe de petite taille et à faible consommation d'énergie visant à localiser des objets dans un environnement industriel.

Flux des lots de production, suivi et facilitation de repérage, tel est le défi industriel que pose PX Group au travers de ce sponsoring à l'Institut de microtechnique (IMT). PX PosLoc - du nom de l'appareil technologique qui doit être mis au point par le laboratoire d'électronique et de traitement du signal du professeur Pierre-André Farine - doit relever de nombreux défis technologiques pour pouvoir répondre aux objectifs de ce projet. Les scientifiques neuchâtelois ont en effet à coeur de prouver que leurs connaissances pointues et d'avant-garde dans cette étude fondamentale peuvent s'adapter à une vision industrielle spécifique en proposant une recherche pouvant déboucher sur la création d'une véritable « chauve-souris » industrielle!

Grâce à l'ultra large bande
La localisation précise d'objets à l'intérieur de bâtiments industriels est compliquée, ceci est dû à la présence de nombreux autres ustensiles qui peuvent réfléchir et atténuer les trajets des ondes électromagnétiques entre l'émetteur et le récepteur, ce qui a pour effet de réduire sensiblement l'exactitude du positionnement. Or, lorsqu'il est question de suivre un flux de production par exemple, cette précision est impérative. Pour parvenir à relever le double challenge de l'exactitude et de la fiabilité extrêmes, l'IMT va s'appuyer sur une technologie à ultra large bande (ULB ou UWB pour Ultra-Wide-Band): sous ce nom se cache un concept de transmission de données basé sur l'émission et la réception d'impulsions de très courte durée, souvent inférieures à la nanoseconde (milliardième de seconde).

Lorsque l'on parle de largeur de bande, on évoque la plage de fréquences utilisée ; or, cette dernière est définie par la plus petite et la plus grande fréquence utilisées pour transmettre l'information. Pour une radio FM par exemple, on a une plage de 200 Kilo-Hertz (millier de Hertz). Dans l'ULB on utilise des plages de 1000 à 10'000 fois plus grandes !

Les méthodes traditionnelles (Radio FM, téléphone GSM) utilisent une fréquence de base (porteuse) que l'on modifie (modulation) en fonction du signal à envoyer. En ULB, il n'y a plus de porteuse mais une suite d'impulsions de courte durée. L'information à transmettre est contenue dans la polarité de ces impulsions ou dans des décalages temporels. La grande étendue du spectre ULB lui permet de mieux traverser les obstacles que les technologies à fréquence porteuse, ceci tout en cohabitant bien avec ces dernières, qui ne perçoivent, chacune sur leur bande étroite, qu'un bruit faible.

Il est courant, pour les systèmes ULB de parler de système Local Positioning System (LPS), qui contrairement au Global Positioning System (GPS), ne vise qu'à donner la position dans un lieu précis (une chambre, un entrepôt, un bâtiment) et non pas une position absolue sur le globe terrestre. Les grandes forces des LPS résident dans leur précision (quelques dizaines de centimètres pour l'ULB) et dans leur capacité à fonctionner à l'intérieur des locaux malgré les réflexions existantes. Le caractère « large bande» de tels systèmes pose des problèmes spécifiques qui doivent être résolus : ils sont d'ordre technologiques, conceptuels et applicatifs.

Parfait exemple d'interaction entre Recherche et Industrie, le projet PX PosLoc vise à préparer la maîtrise de techniques de pointe pour ensuite innover.

Au travers de ce sponsoring, PX Group vise à démontrer que la recherche fondamentale concerne aussi l'industrie. De telles démarches doivent permettre aux universités et aux grandes écoles de consolider et développer un niveau de compétences en recherches élevées. Elles doivent aussi permettre de favoriser le maintien d'un bassin de chercheurs de haut niveau dans l'Arc jurassien, conditions impérative à l'essor et à la pérennité d'une économie forte, de même qu'un développement à la hauteur des attentes de notre région.

Pour l'IMT, cette recherche est considérée comme un fil rouge qui doit respecter des contraintes industrielles. Le projet vise à trouver des solutions à des défis techniques pour la conception de systèmes à ULB de faible coût, de faible dimension et de faible consommation. Dans un premier temps, un démonstrateur alimenté par une batterie sera développé à l'aide de composants discrets. Ensuite, une solution en circuit intégré combinant communication et positionnement sera recherchée.

Contact

professeur Pierre-André Farine et Dr Cyril Botteron,
[email protected]  et
[email protected]

 

renseignements industriels :
Dr Andreas Blatter