Le processus d’adaptation locale est déterminant pour la survie des espèces dans leur environnement, et particulièrement pour les espèces avec une capacité de mouvement faible, comme les plantes.

Je m’intéresse au rôle joué par les interactions des facteurs abiotiques et biotiques dans les processus d’adaptation locale et de survie des communautés végétales. 

Mon projet se concentre sur la phylogéographie et les adaptations locales des espèces à tolérance saxicole, adaptées au froid. Pour se faire, j’utilise une approche multidisciplinaire mêlant études moléculaires, chimiques et spatiales sur différentes espèces modèles de plantes. Les résultats obtenus pour chacune des espèces étudiées seront comparés pour tenter de mieux comprendre les processus d’adaptation locale possibles au sein de ces communautés.

 

Le but principal de mon projet est de contextualiser les comportements d’adaptation locale et de survie de ces espèces à travers l’Histoire. Les espèces adaptées au froid, qui sont particulièrement mises en danger par le réchauffement climatique actuel, sont particulièrement intéressantes pour ce genre d’études. En effet leur répartition géographique est potentiellement restée fragmentée sur de longues périodes. Cette fragmentation géographique est un facteur important pour le développement d’adaptations locales prononcées.

 

En particulier, un focus sera fait sur la zone du Jura, afin de comprendre la place jouée par cette région pour la survie des espèces orophytes et arctique-alpines actuellement présentes en Europe. Situé en périphérie des aires de répartition de plusieurs de ces espèces, le Jura abrite, dans ses multiples falaises calcaires, des communautés relictuelles de plantes adaptées au froid depuis la fin des dernières oscillations climatiques du Pléistocène. 

Le réservoir génétique unique que pourraient constituer les communautés orophytes et arctique-alpines du jura, leur confère une importance hypothétique majeure pour la survie de ces espèces au long terme.

 

M. Diallo, MSc en Biogéosciences, University of Neuchâtel 

 

 Prix “Les Pionnières" -  de l’organisation « Buisness and Professionnal Women (BPW) Switzerland »

 

Gaylord Desurmont, Stéphanie Morelon and Betty Benrey – « First insights into the chemical ecology of an invasive pest: Olfactory preferences of the viburnum leaf beetle Pyrrhalta viburni  Coleoptera: Chrysomelidae) » - Environmental Entomology web.version

 

Xoaquín Moreira, William K. Petry, Johnattan Hernández‐Cumplido, Stéphanie Morelon and Betty Benrey – « Plant defence responses to volatile alert signals are population‐specific » - OIKOS -125 (7) : 950 – 956 web version