Communiqué
Cosmopolis : explorer Hanoï, Ouagadougou, Palerme et Neuchâtel de façon ludique et surprenante
25 juin 2011
La Case à chocs était pleine à craquer, samedi soir, pour le vernissage de l’exposition Cosmopolis – Explorer la mondialisation des villes. Contribution de l’Université de Neuchâtel aux festivités du Millénaire, Cosmopolis raconte l'histoire de la mondialisation des villes à l'aube du XXIe siècle. Cette exposition grand public, qui permet de comprendre les transformations des villes contemporaines de façon ludique et surprenante, se tient du 26 juin au 10 septembre à la Case à chocs à Neuchâtel.
Fondée sur une recherche effectuée par l’Institut de géographie de l’Université de Neuchâtel, l’exposition Cosmopolis vise un objectif simple : montrer aux visiteurs que les villes sont aujourd’hui faites, de plus en plus, de relations internationales et de « morceaux d’ailleurs ». Pour le montrer, l’exposition n’adopte pas le point de vue de l’expert mais le point de vue des habitants de trois villes situées sur trois continents : Hanoi, au Vietnam, Palerme en Sicile et Ouagadougou au Burkina Faso.
Trois villes-laboratoires et une ville-témoin
Pourquoi ces trois villes ? D’abord, parce qu’elles se trouvent sur des continents et dans des environnements contrastés. Ensuite, parce qu’elles ont toutes trois été coupées du monde pour des raisons politiques pendant une partie du XXe siècle et se sont ré-ouvertes au monde au même moment : il y a 20 ans. Ces caractéristiques font de ces trois cas de très bons laboratoires pour observer la mondialisation des villes. On peut en effet voir dans ces trois villes la mondialisation en train de se faire et en train de se faire différemment suivant les contextes.
D’un côté donc, trois villes-laboratoires, et de l’autre, une ville-témoin, Neuchâtel. Dans l’exposition, une série de rapprochements sont effectués entre les transformations de ces trois villes et celles qu’a connues récemment Neuchâtel. Ces rapprochements permettent aux visiteurs de la région de se situer dans ces transformations urbaines planétaires. Ils permettent aussi d’ancrer l’exposition dans les festivités du Millénaire.
Vie quotidienne, vie politique et vie des formes construites
Cosmopolis s’arrête plus particulièrement sur trois aspects :
• la vie quotidienne : comment la mondialisation transforme les lieux et les manières de consommer et de sortir la nuit
• la vie politique : comment les politiques urbaines de ces villes sont devenues de plus en plus internationales
• la vie des formes construites : comment les bâtiments, les espaces publics sont de plus en plus marqués par des relations internationales.
Fruit d’une recherche universitaire et d’une aventure cosmopolite
Cosmopolis est le résultat d’un processus inhabituel. Cette exposition est en effet le fruit d’une aventure résolument cosmopolite puisque des chercheurs et scénographes en Italie, au Burkina Faso, au Vietnam, en Hollande et en Suisse y ont participé. Ces derniers mois des équipes de collaborateurs réparties sur trois continents ont été coordonnées depuis Neuchâtel par e-mail, téléphone, Skype, courrier postal, ou par des voyages variés.
Une collaboration intensive a été mise en place aussi avec toute une série d’institutions et de personnes ici à Neuchâtel : le service d’urbanisme de la Ville, des étudiants de l’Université et des enseignants et des lycéens de Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds et Porrentruy. Ces derniers ont travaillé sur le thème « Le monde chez soi », qui occupe la scène de la grande salle de la Case à chocs.
Animations numériques interactives
La réalisation de Cosmopolis a aussi impliqué le secteur privé de la région puisqu’elle n’aurait pas pu voir le jour sans l’aide de sponsors privés. Cette implication du secteur privé est importante et exemplaire puisque le sponsor principal, Autodesk, n’a pas seulement soutenu financièrement le projet, mais a réalisé l’un des espaces de l’exposition sous la forme d’une animation numérique interactive qui surprendra les visiteurs. La Société des Ingénieurs et Architectes (SIA) du Canton de Neuchâtel a elle aussi offert une aide précieuse.
La Case à chocs un lieu emblématique
Pourquoi avoir choisi ce lieu inhabituel pour une exposition qui se fonde sur une recherche universitaire ? D’abord, parce que c’est un lieu très urbain, situé le long d’un grand axe routier, un immeuble dont les murs et corridors sont taggés, graffités, peints avec un style et un langage qui sont ceux de la rue. Le choix a été fait de jouer avec ce langage de la rue, avec ses couches de textes et d’images. Pour l’exposition, la Case à chocs a été transformée en ville cosmopolite. L’exposition n’a en effet pas lieu dans la seule salle de concert, mais se répartit dans les méandres, les étages et les recoins secrets que recèle ce lieu. Deuxième raison pour ce choix un peu surprenant, la Case à chocs est une ancienne brasserie devenue lieu de concerts pour les jeunes. C’est donc un lieu idéal pour sortir la recherche universitaire de ses bases et montrer comment se fait, aujourd’hui, la recherche en sciences sociales. Cosmopolis comporte en effet une partie making of où l’on voit des chercheurs sur le terrain dans ces différentes villes et où l’on montre que la recherche dans ce domaine est collective, vivante et passionnante à réaliser.
Le communiqué au format pdf
Contact
Ola Söderström
directeur de l’exposition et professeur à l’Institut de géographie de l’Université de Neuchâtel
Tél. : 032 718 17 97
[email protected]
Case à chocs
Quai Philippe Godet 20
2000 Neuchâtel