Communiqué

L’UniNE au centre de la surveillance et de la prévention des maladies transmises par les tiques

22 décembre 2011

Chaque année, quelque 10’000 personnes sont victimes de maladies transmises par les tiques et ces chiffres sont en progression. Pour assurer la surveillance et la prévention de ces maladies, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a confié, en 2009, la mise sur pied d’un Centre national de référence pour les maladies transmises par les tiques (CNRT) à l’Université de Neuchâtel. Un mandat qui vient d’être renouvelé et qui devrait aboutir à des mesures concrètes pour maîtriser l'évolution de ces maladies.

Les maladies transmises par les tiques posent un réel problème de santé publique en Suisse. Les tiques vivent dans les sous-bois riches en herbes, arbustes et buissons. Elles sont présentes dans toute la Suisse jusqu'à environ 1500 m d'altitude et se nourrissent de sang d'animaux et d'êtres humains.

On estime entre 5'000 à 10'000 le nombre de cas de borréliose de Lyme se déclarant chaque année dans notre pays. D’origine bactérienne, cette maladie se soigne par un traitement antibiotique. Quant à l’encéphalite à tiques, dont le vecteur est un virus, elle est limitée à certaines zones forestières.

Afin de centraliser les données de toute la Suisse concernant ces maladies et de mettre en œuvre une politique de prévention, l’OFSP a décidé  en 2009 de mettre sur pied un Centre national de référence pour les maladies transmises par les tiques (CNRT).

Dirigé par le professeur Bruno Betschart de l’Université de Neuchâtel, le CNRT est constitué de quatre institutions : l’Institut de biologie de l’Université de Neuchâtel, le Laboratoire de microbiologie ADMED à la Chaux-de-Fonds, l’Institut central des hôpitaux valaisans (ICHV) à Sion et le Centre Suisse de cartographie de la faune à Neuchâtel.

En deux ans d’activité, le CNRT compte à son actif des réalisations d’envergure comme la production de la première carte dynamique de répartition des tiques en Suisse réalisée grâce aux données récoltées par les chercheurs en parasitologie de l’Université de Neuchâtel depuis 1925.

Le CNRT a également dressé un inventaire des laboratoires qui utilisent des techniques moléculaires de détection et d’identification des pathogènes transmis par les tiques. Actuellement six laboratoires sont associés dans le but de valider et de comparer ces méthodes.

Le CNRT a en outre lancé un contrôle de qualité pour le diagnostic de la borréliose de Lyme via le Centre suisse de contrôle de qualité (CSCQ) avec le concours de 21 laboratoires inscrits.
Le CNRT a maintenant pour objectif de créer un diagnostic de référence pour ces affections. Il a également pour mission d’élaborer une stratégie de surveillance et d’alertes précoces relative à ces agents infectieux. Toutes ces activités lui permettront de proposer des mesures concrètes visant à maîtriser l'évolution des maladies transmises par les tiques.

Le communiqué au format pdf

Contact

Prof. Bruno Betschart
CNRT
Rue Emile-Argand 11
2000 Neuchâtel
Tél. : +41 32 718 30 45
[email protected]