Communiqué de presse

Université de Neuchâtel : inauguration du Centre de sciences cognitives

11 janvier 2012

Comprendre la nature de l’esprit humain, c’est le nouveau défi relevé par l’Université de Neuchâtel qui inaugure son Centre de sciences cognitives. Pour marquer cet événement, une conférence publique se tient aujourd’hui et demain au bâtiment principal de l’UniNE, Avenue du 1er-Mars 26. Elle réunit des scientifiques d’horizons aussi divers que la psychologie, la linguistique, la philosophie ou la biologie pour décrypter le fonctionnement de l’esprit humain. A relever, notamment, la présence du philosophe Daniel Dennet et du linguiste Frederick Newmeyer.

Daniel Dennet et Frederick Newmeyer, rien de moins ! L’Université de Neuchâtel s’offre le concours de sommités nord-américaines pour lancer son nouveau Centre de sciences cognitives. Le philosophe Dennet et le linguiste Newmeyer, tous deux reconnus mondialement pour leurs travaux, donneront ce soir et demain soir une conférence à ne pas manquer.

Pour inaugurer officiellement leur nouveau centre, les organisateurs ont décidé de frapper fort. Leur idée consiste en effet à faire progresser le domaine des sciences cognitives en faisant collaborer des chercheurs issus de disciplines différentes. Une idée particulièrement bien adaptable aux sciences cognitives ! Chacun à leur manière, ces philosophes, linguistes, éthologues ou anthropologues poursuivent en effet un même objectif : comprendre la nature de l’esprit humain.

Les sciences cognitives, actuellement en plein essor, s’intéressent à des phénomènes aussi typiquement humains que la sémantique, la persuasion dans le discours, le comportement social, les passions collectives, la propagation des idées ou la diffusion des croyances. Elles s’étendent également à d’autres branches, que ce soit les neurosciences ou l’éthologie (science qui étudie le comportement animal comme une adaptation à son écologie).

Le Centre de sciences cognitives compte déjà une année d’existence qui lui a permis de se mettre en route. Il est né en janvier 2011, à l’initiative de deux professeurs de l’Institut des sciences du langage et de la communication de l’Université de Neuchâtel : Fabrice Clément (philosophe) et Louis de Saussure (linguiste). Les recherches qui s’y déroulent s’articulent ainsi autour de deux axes : Cognition, société et culture et langage, sens et cognition.

Son objectif ne s’arrête pas à accentuer les collaborations à l’intérieur d’une même institution. Il vise également à impliquer des chercheurs externes, comme l’illustre Fabrice Clément. « Avec Laurence Kaufmann, de l’Université de Lausanne, nous avons développé l’hypothèse selon laquelle les êtres humains sont naturellement doués pour saisir et faire sens de certains indices propres à leur environnement social, comme l’appartenance au groupe, la notion de hiérarchie ou encore les règles sociales. » Un autre projet, de dimension européenne et dirigé de Paris par Joëlle Proust, s’intéresse à la métacognition. Cette discipline se penche par exemple sur notre propension à croire dur comme fer à certaines choses et très mollement à d’autres.

L’avènement des neurosciences a certainement fourni une impulsion formidable aux sciences cognitives. Mais les prochaines avancées pourraient bien provenir de la recherche animale. Et ce ne sont pas les éthologues Redouan Bshary et Klaus Zuberbühler, tous deux intéressés par les capacités cognitives des primates et impliqués dans le nouveau centre, qui diront le contraire.

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