Communiqué

conçu par une équipe suisse, un AFM part à la recherche de traces d'eau sur Mars

Neuchâtel, le 30 juillet 2007.  Un microscope à force atomique (AFM) fabriqué par une équipe suisse composée de chercheurs de l'Institut de microtechnique de l'Université de Neuchâtel, de l'Institut de physique de l'Université de Bâle et de la compagnie Nanosurf AG basée à Liestal, entreprendra un périple en direction de la planète rouge, le 3 août prochain. Il contribuera à l'analyse du sol de Mars et à la recherche d'indices confirmant la présence d'eau, aidant ainsi à déterminer si la vie est possible dans un environnement arctique martien. L'AFM suisse sera le premier instrument de ce genre à travailler dans l'espace et produira des images de Mars avec une résolution et un agrandissement jamais atteints jusqu'ici.

Le 3 août  2007, la mission Phoenix décollera de Cap Canaveral (Floride, USA).

Une fusée de type Delta II emmènera l'atterrisseur de la mission vers Mars où il doit atterrir à de hautes latitudes nord en mai 2008. A son bord, il transportera un instrument développé et fabriqué par une équipe suisse composée de chercheurs de l'Institut de microtechnique (IMT) de l'Université de Neuchâtel, de l'Institut de physique de l'Université de Bâle et de la compagnie Nanosurf AG, basée à Liestal. Cette équipe a également travaillé en étroite collaboration avec le « Jet Propulsion Laboratory » (JPL) et la NASA (National Aeronautics and Space Administration) aux Etats-Unis.

La mission Phoenix, qui fait partie du programme éclaireur de la NASA sur Mars, est conçue pour étudier le passé hydrologique de Mars et le potentiel d'habitabilité du sol riche en glace. Elle sera la première mission à se rendre dans une région polaire, une zone où l'eau sous forme liquide a pu exister périodiquement par le passé. Le but de la mission est de répondre aux questions suivantes :

1. de quelle manière le climat martien est-il affecté par la dynamique polaire ?
2. quelle est l'histoire de l'eau à l'endroit sondé ?
3. la vie existe-t-elle ou a-t-elle existé dans l'arctique martien?

L'AFM suisse sera le premier instrument de ce genre à travailler dans l'espace et produira des images de Mars avec une résolution et un agrandissement jamais atteints jusqu'ici. Il devrait donner une information directe et détaillée sur la taille, la distribution de taille, la forme et la texture de particules de l'atmosphère et du sol, sur une gamme variant d'un centième à un millième de millimètre. C'est la gamme de taille qui est attendue, basée sur les mesures de réfraction de la lumière du soleil enregistrées lors de missions précédentes. Les mesures AFM, mises en contexte avec d'autres résultats expérimentaux de Phoenix, vont permettre de retracer le passé géologique du site d'atterrissage, en particulier de déterminer si l'eau y a joué un rôle. L'AFM contribuera également à comprendre le climat de Mars, les particules fines de poussière étant facilement transportées dans les airs et influençant donc, par exemple, la formation de nuages ou d'autres phénomènes.

Ce projet a été rendu possible par des fonds du Conseil des écoles polytechniques fédérales, du "Space Center" de l'EPFL, de la fondation privée Wolfermann-Nägeli ainsi que par le soutien de l'IMT et de l'Université de Neuchâtel.

Relevons que le lancement d'août prochain marquera la fin d'une collaboration intense et fructueuse dans le développement, la fabrication et les tests de cet instrument unique. Il constitue également le point culminant de la carrière neuchâteloise du principal investigateur, le professeur Urs Staufer de Neuchâtel, qui quittera ses fonction au sein de l'IMT cet automne pour rejoindre la prestigieuse Université technique de Delft (Pays-Bas) en qualité de professeur ordinaire.

Plus d'informations sur la mission: http://www.nasa.gov/mission_pages/phoenix/main/index.html

contact

Institut de microtechnique
Université de Neuchâtel
Jaquet-Droz 1
2002 Neuchâtel

Professeur Urs Staufer
032 720 5357
[email protected]

ou

Professeur Nico F. de Rooij
032 720 5303
[email protected]