Communiqué

Neuchâtel, le 16 décembre 2010. Mieux comprendre les différentes facettes des flux migratoires des jeunes diplômés jurassiens afin de favoriser leur retour dans le canton, c'est le but d'une étude confiée à Patrick Rérat, chargé de recherche à l'Université de Neuchâtel. Une étude soutenue par la Fondation Anne et Robert Bloch et par la République et Canton du Jura et dont les résultats devraient être connus en automne 2011. Lors d'une conférence de presse, cet après-midi, un appel a été lancé à tous les Jurassiens diplômés d'une haute école entre 2000 et 2010 pour qu'ils s'annoncent jusqu'au 5 janvier auprès de [email protected] afin de participer à cette étude.

Que deviennent les jeunes diplômés jurassiens ? Combien d'entre eux retournent dans le canton du Jura ou s'installent dans d'autres régions ? Quelles sont les caractéristiques de ceux qui reviennent et de ceux qui partent ? Quels critères ont-ils pris en considération dans leur décision ? Ceux qui se sont installés à l'extérieur du canton du Jura envisagent-ils d'y revenir ? Telles sont les principales questions auxquelles cette recherche répondra par l'intermédiaire d'une enquête menée auprès des Jurassiens qui ont décroché un titre de niveau tertiaire dans les années 2000.

Cet après-midi, Patrick Rérat est revenu sur ces objectifs et a présenté à la presse la démarche de la recherche.

Lors d'une première étape, la population-cible a été définie, à savoir toute personne venant du canton du Jura (c'est-à-dire dont le domicile familial était situé dans le canton du Jura au début de leurs études supérieures) et qui a obtenu entre 2000 et 2010 :

• Une licence, un diplôme, un bachelor ou un master dans une école polytechnique ou une université (en Suisse ou à l'étranger)
• Un diplôme, un bachelor ou un master dans une haute école spécialisée (HES)
• Un diplôme, un bachelor ou un master dans une haute école pédagogique (HEP)

En l'absence d'une base d'adresses utilisable, une démarche originale a été adoptée. Les personnes concernées ont ainsi été identifiées par le bouche-à-oreille. Un message invitant les personnes à s'annoncer auprès du chercheur responsable de l'étude a été diffusé par courriel et sur les réseaux sociaux. Par un effet « boule de neige », près de 1'200 adresses électroniques ont été récoltées en moins d'un mois (alors que la population cible totale s'élève à 2000 diplômés).

Afin de garantir la qualité et la représentativité des résultats, il est important que toutes les catégories de diplômés soient représentées de manière proportionnelle. Les personnes concernées par l'étude et qui n'auraient pas encore été contactées peuvent s'annoncer jusqu'au 5 janvier auprès de [email protected]. Leur adresse sera traitée de manière strictement confidentielle et ne sera utilisée que dans le cadre de cette étude et plus particulièrement pour diffuser en début d'année un questionnaire en ligne.

Cette recherche, qui devrait être terminée en automne 2011, permettra de mieux comprendre les différentes facettes des flux migratoires des jeunes diplômés jurassiens et permettra d'alimenter les réflexions politiques sur les mesures à prendre par le canton du Jura pour favoriser le retour de ses étudiants.

Le canton du Jura a en effet amorcé des réflexions sur le devenir des jeunes diplômés de niveau tertiaire allant se former à l'extérieur (Universités, EPF, HES, HEP) et sur les mesures envisageables en vue de favoriser leur retour, voire de bénéficier à distance des personnes hautement qualifiées ayant quitté la région. Cette population, par ses compétences et sa valeur ajoutée, représente un facteur de développement important pour le canton du Jura. L'étude constitue en ce sens le premier volet d'un projet intitulé Exodus, dont le but général est de mettre en place un réseau de Jurassiens établis à l'extérieur du canton, afin de s'assurer l'accès à leurs compétences en priorité à des fins de développement régional.