Un tête-à-tête avec soi-même
01.12.2020 | Vie sur le campus | Alyzée Haahtio, Com'meet
Les examens approchent ?
Révisez mais n’oubliez pas de prendre du temps pour vous !
On a de toute façon des tas de choses à régler, à faire, à étudier, à commencer, à finaliser, etc…
La tête remplie en permanence, l’esprit ailleurs et les pensées en vadrouille, voici le schéma intérieur d’un-e étudiant-e lambda. En effet, comme le dit si justement Sandrine* « de toute façon j’ai tout le temps quelque chose à faire, donc je fais, je fais, je fais, et quand je lève enfin la tête, on est samedi et il est 21h ».
Le constat est tel que la vie étudiante exige une négociation constante et surtout indispensable entre le temps dédié à l’université, le temps accordé à un petit boulot éventuel et le temps « à soi ». Face à cela, une prise de conscience est inéluctable: même si la surcharge continue de travail est bel et bien un fait constitutif de tous et toutes, il faut mettre sur pause. En effet, se rendre compte que le temps libre est un bienfait que l’on doit s’accorder à soi-même, est le premier pas vers sa mise en œuvre.
… Alors on se démène, et on se rend compte que cela ne peut durer sur le long terme.
Nous pourrions tenter de devenir Terminator-e. C’est une solution comme une autre, en fin de compte, et beaucoup de choses nous y poussent. Que ce soit dû à la pression des notes ou à celle des parents, un stress ambiant émane forcément des exigences de notre entourage ou de nous-mêmes. Ainsi, Liliane* insiste sur le fait qu’elle « ne peut pas {se} permettre de {se} planter » et qu’elle n’a pas le droit à l’erreur. Je conçois moi-même que c’est une charge lourde à porter.
Néanmoins, un fait est avéré: avec cette vision des choses, l’épuisement, tant mental que physique, nous guette. Se démener afin de réussir ses études sans échec, de satisfaire aux impératifs fixés par autrui ou par soi-même n’est pas la solution. Un jour, un ami m’a dit, par expérience, « ce que tu fais, c’est pour toi, que tu en sois conscient-e ou pas ». Il avait (et a toujours) raison. À vouloir trop bien faire, on risque de se perdre.
Les conséquences sont multiples, allant de la détérioration de la santé, jusqu’à un état de morosité plus que certain où le bonheur a pris ses jambes à son cou, en passant par la perte de l’estime de soi. On entre ainsi dans un cercle vicieux: à vouloir toujours plus accomplir, on est juste toujours plus fatigué-e, et beaucoup moins motivé et efficace.
… Alors, on met en œuvre, ce que l’on sait depuis bien longtemps.
Il semble donc impératif de suivre les bons vieux conseils qu’on connait: prendre du temps pour soi ! Demandez autour de vous ce que cela signifie et vous serez heureux-se de constater que la pluralité et la diversité des réponses démontre que les activités de bien-être personnel sont étonnamment riches et variées.
En bref, mixer une bonne dose de rigolades entre potes, une cuillère de moments familiaux, et rajouter en dernier lieu des moments de tête-à-tête avec soi-même et vous aurez la recette (dirait-on magique ?) afin de relativiser.
En effet, c’est un bel alliage, qui permet de dévoiler que faire quelque chose qui nous plait sans contrainte n’est pas une perte de temps, mais bel et bien une nécessité première. Comme le dit avec poigne Lise*: « si je ne me défoule pas, je fais comment pour affronter le reste de la semaine tu m’expliques ? ». Et c’est un autre fait avéré que je vous livre ici: l’essayer c’est l’adopter, car au moment où vous commencerez à prendre du temps pour vous, vous comprendrez vite qu’un effet de manque palpable est ressenti lorsque vous y renoncez. C’est un signe ! Posez votre stylo, éteignez l’ordinateur et reposez-vous ! Que ce soit en allant courir, en vous regardant un énième épisode (déjà visionné 20 fois) de Friends, en appelant « Jean-Claude » que vous n’avez pas vu depuis des lustres ou que sais-je. Mais faites-le.
Oui certes, me direz-vous, mais comment ? La première étape est celle de la planification. Une petite liste établie le matin peut vous permettre de poser sur papier toutes les exigences de la journée: poubelle, lecture du professeur « Dupont », synthèse pour la professeure « Dubois », etc. Ainsi vous n’avez pas à y penser, lors de vos moments de détente, et savez si vous êtes dans les temps ou non.
La seconde étape, conséquence de la première, est de se fixer des échéances. Élisabeth* nous dit à ce sujet que « si je me dis qu’à midi j’arrête, je m’y tiens, peu importe l’avancement de mon travail ». Et elle a bien raison, car en voulant absolument achever cet exercice qui vous prend la tête depuis 20 minutes, vous ne faites qu’épuiser votre cerveau, qui est d’ailleurs sûrement déjà éteint depuis 30 minutes.
Finalement, la dernière étape est de se rappeler que vous n’êtes pas Terminator-e ! Alors pas de culpabilité, pas de reproches ou de sermon à soi-même si le planning du jour n’est pas achevé ou si vous n’avez pas fini vos devoirs de la semaine en un jour. Enfin bref, tout ceci est bien sympathique, mais Rachel, Phoebe et Monica m’attendent pour un café, alors bon repos !
*Prénoms d'emprunts, noms connus de la rédaction
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Biographie
Alyzée Haahtio
Étudiante en Bachelor en sciences de l’information et de la communication, sociologie et philosophie
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