Rester informé-e sans stresser : conseils pour faire face aux actualités anxiogènes

21.11.2023 | Vie sur le campus | Roxane Mazery

 

UNINE_BLOG-news-anxio-2.pngGuerre entre Israël et le Hamas, réchauffement climatique, guerre en Ukraine, pandémie… Il semble que les informations dramatiques ne cessent jamais. Grâce, ou à cause des réseaux sociaux, des médias en ligne et des chaînes d’information en continu, nous avons constamment accès à l’information, et nous y sommes même soumis sans nécessairement le vouloir.

 

A l’université, de nombreuses formations nécessitent également une connaissance précise de l’actualité. Alors, comment faire face à cette avalanche d’informations angoissantes ? Voici quelques conseils pour rester serein-e.

Avez-vous entendu parler de la fatigue informationnelle ? De l’infobésité ? Ces termes désignent les conséquences que peut avoir sur nous une surcharge d’informations. En effet, nous sommes soumis à un flux constant d’informations plus ou moins importantes qui peut facilement nous dépasser. Qui ne s’est jamais senti-e dévasté-e par l’annonce d’un attentat ou impuissant-e face au réchauffement climatique ? Bien qu’il y ait encore peu d’études sur ce phénomène de fatigue informationnelle, il est avéré qu’une surcharge d’informations angoissantes peut provoquer du stress, de la fatigue émotionnelle, de l’anxiété voire une baisse des facultés cognitives. Face à ces signaux de détresse de notre corps, on peut être tenté-e d’arrêter de s’informer. Mais ce n’est pas non plus une solution : en plus de se sentir encore plus dépassé-e par les évènements, ne pas être au courant de l’actualité, en particulier politique, de son pays pose un problème démocratique. Comment avoir accès à l’information sans avoir l’impression que celle-ci nous dépasse ? 

 

Changer sa manière de s’informer

La première chose à faire peut être de se demander quel type d’information on consomme. Est-ce que vous vous renseignez sur l’actualité grâce aux réseaux sociaux ? grâce aux médias en ligne ? Vous regardez la télévision ? Ou vous lisez la presse écrite ? Malheureusement, toutes les sources d’informations ne se valent pas et certaines sont plus anxiogènes que d’autres. Par exemple, les chaînes d’information en continu ont pour but de garder leur audience un maximum de temps : elles auront donc plus tendance à présenter les informations sous un angle dramatique ou accrocheur, parfois au détriment de la réalité, pour capter votre intérêt et vous pousser à regarder. Si vous suivez l’actualité sur les réseaux sociaux, vous aimez peut-être lire les commentaires sous les posts : si c’est un bon moyen d’avoir accès à différents points de vues, force est de constater que les débats sont rarement constructifs et que s’exposer à trop de commentaires haineux peut avoir un impact négatif sur la manière dont vous vous sentez par rapport à l’information. Alors choisissez bien vos sources d’information : si vous aimez utiliser les réseaux sociaux, abonnez-vous à des comptes fiables, qui vous donnent accès à des informations de qualité sans chercher à les déformer pour attirer plus d’audience. Il est assez épuisant mentalement de devoir vérifier constamment les informations auxquelles on a accès, et utiliser une source de confiance peut permettre de s’accorder un peu de répis. Évitez les chaînes en continu et privilégiez des médias qui fournissent une analyse détaillée des faits d’actualité. Si vous êtes un peu perdu-e-s dans la quantité de médias disponibles, n’hésitez pas à demander conseil à vos professeurs ou aux documentalistes de l’UniNE.
 

Prendre en compte ses émotions et en faire quelque chose

Si vous sentez que l’actualité vous rend constamment triste ou anxieux-se, il est important de ne pas ignorer ses émotions. C’est tout à fait normal et vous ne devez pas rester seul-e face à cet inconfort. Souvent, en discuter avec des ami-e-s ou de la famille peut aider à faire la part des choses et prendre du recul. Si l’actualité a tendance à vous faire vous sentir impuissant-e, vous pouvez agir ! Si vous avez un peu de temps libre, cherchez une association en lien avec une problématique qui vous est chère et engagez vous bénévolement. L’avantage du bénévolat est que vous pouvez y mettre le temps que vous souhaitez tout en vous sentant utile, ce qui peut vous aider à vous sentir moins dépassé-e et vous permettre d’échanger avec des personnes qui ont les mêmes préoccupations que vous. Parfois, les informations nous poussent à voir tout notre quotidien sous un angle négatif. Pour inverser la tendance, vous pouvez par exemple vous abonner à des comptes ou des médias qui diffusent des informations positives, ou écrire tous les soirs une petite liste de choses positives qui vous sont arrivées dans la journée.

 

Connaître ses limites et se déconnecter

Prendre en compte ses émotions implique aussi de ne pas se forcer. Il est important que vous connaissiez vos limites et que vous sachiez reconnaître ce qui ne vous fait pas du bien. Chacun a des limites différentes et ce n’est pas parce que votre ami-e n’est pas touché-e par un évènement que vous n’êtes pas légitime de l’être. Si vous vous sentez dépassé-e par vos émotions et que vous avez besoin d’une pause, déconnectez-vous. Désactivez les notifications des médias et des réseaux sociaux pendant quelques jours, sortez sans votre téléphone, faites du sport, aérez-vous ! Faites ce qui vous fait du bien et changez-vous les idées, c’est tout à fait normal et nécessaire.

 

Trouver de l’aide

Si malgré ces conseils vous ne parvenez toujours pas à vous sentir mieux, il se peut que votre mal-être soit lié à un problème plus profond. N’hésitez pas à vous faire aider par un-e professionnel-le qui vous donnera les conseils les plus adaptés à votre cas. Il n’existe pas de problème qui soit trop dérisoire pour consulter un-e psychologue, et puis mieux vaut prévenir que guérir :)

 

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Biographie

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Roxane Mazery
Étudiante en Master en journalisme et communication, Orientation création de contenus et communication d’intérêt général (MA3CIG)

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